L’humanité avait utilisé différents moyens de communication avant l’apparition de l’écriture. L’écriture est en effet, considérée comme étant la plus grande invention, que l’humanité ait connue. Et le peuple égyptien avec plus de 3000 ans d’histoire, a su traverser les siècles par le biais de son art et de son talent incomparable. Longtemps considérés comme de simples signes, dessins ou décoratifs, les hiéroglyphes ont été la principale cause de l’ascension de cette civilisation à travers le monde. La civilisation égyptienne selon l’histoire aurait développé son écriture et son langage, en parallèle par rapport aux méthodes cunéiformes.
Origine des hiéroglyphes
Dès la fin du paléolithique, la volonté d’enregistrer des messages s’est manifestée avec les premières peintures pariétales, qui sont apparues il y a plus de 35 000 ans. Et les plus anciennes sont celles des grottes datant de plus de 18 000 ans avant notre ère. Des signes non figuratifs ont également été retrouvés à côté des peintures d’animaux. D’autres signes ont été retrouvés ailleurs, notamment en Egypte et sur des supports tels que des vases, des os, des parois rocheuses ou des peaux d’animaux. Et selon les études, il s’agissait de l’écriture, qui aurait été inventé de façon indépendante en Egypte à la fin du 4ème millénaire avant notre ère.
Déchiffrement, sens et fonction des hiéroglyphes
Les signes des hiéroglyphes ont une double fonction. D’abord on a une fonction phonétique, car à un seul signe correspond un son formé d’une ou plusieurs consonnes. Dans chacun de ces signes, on retrouve 24 signes qui ont la valeur d’une consonne, qui est appelé l’alphabet hiéroglyphique. De l’autre côté on retrouve, 150 autres signes ayant la valeur de plusieurs consonnes réunies. Ensuite, il y a la fonction idéologique, qui véhicule une idée. Avec ces signes, on formait des mots et des phrases pour exprimer des pensées et des idées. Les hiéroglyphes peuvent s’écrire de la droite vers la gauche, du haut vers le bas ou de la gauche vers la droite. Et les symboles graphiques représentèrent généralement des éléments locaux de la flore, de la faune et des scènes de la vie quotidienne. Cependant, des tablettes très anciennes, écrites en écritures cunéiformes étaient retrouvées sur les terres égyptiennes, ce qui amènent de nombreux savants à penser que les égyptiens auraient repris et adopté le système sumérien dans leur alphabet, pour exprimer leurs pensées. Mais cette hypothèse est difficile à prouver, car la différence entre les deux types d’écriture est grande. Et pendant plusieurs siècles, de nombreux savants ont échoué, quant au déchiffrement des hiéroglyphes, car au début, la plupart d’entre eux pensaient qu’il s’agissait de simples dessins ou signes qui avaient très peu de sens. Mais il a fallu attendre les années 1810, pour que Champollion, un grand chercheur parvienne à déchiffrer le mystère caché derrière ces signes, ces symboles et dessins.
Evolution de la civilisation égyptienne avec les hiéroglyphes
L’écriture égyptienne durant des siècles a connu pas mal d’évolution. Les hiéroglyphes inscrits sur les monuments et les temples étaient en quelque sorte des représentations des dieux ou des expressions de l’élite. Ces écritures étaient utilisées pour transcrire des textes officiels, des monuments funéraires ou des récits de batailles du pharaon. Mais ces écritures semblaient difficiles à cerner et les scribes d’alors ont dû mettre en place d’autres formes d’écriture plus simplifiées basées sur les hiéroglyphes. Selon l’histoire, les dernières évolutions de la langue égyptienne fut ce qu’on appelle Copte. Mais au fil des ans, cette civilisation est passée sous la domination romaine et grecque, elle a été contrainte et forcée à adopter le christianisme.
